Allan Kaprow

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Artiste américain (Atlantic City, New Jersey, 1927-San Diego, Californie, 2006).

L'activité de Kaprow dans le domaine des performances et du happening font de lui l'un des créateurs et des théoriciens majeurs de cette tendance. Après des études auprès de Hans Hofmann en 1947-48 et une thèse sur Mondrian sous la direction de Meyer Schapiro, il commence à créer des collages et des assemblages à l'aide de matériaux divers, liant les influences de Schwitters et de Pollock dans des œuvres mêlant peinture, textes peints, tissus, affiches (Véronica, 1956, Nîmes, M. A. C.) parfois traitées en volume (Kiosk 1957-1959). L'enseignement de John Cage en 1956-1958 à la New School for Social Research l'amène à développer des happenings qui rejettent la distinction entre les différents arts, en y intégrant de la musique, du théâtre ou de la chorégraphie. Cherchant à prendre en compte l'environnement social et à combler la dichotomie acteur/spectateur, les happenings forment des actions spectaculaires dans le cadre quotidien (Chicken, 1962, Philadelphie ; Gas, 1966, Montauk Point, New York). De 1967 à 1971, une série d'actions lie travail physique et jeu comme Sweet Wall (1970), construction d'un mur à Berlin dont les moellons sont tenus par un mortier en beurre et confiture. Depuis 1971, Kaprow réalise des activités, réflexion sur des actions de la vie quotidienne qui relient fréquemment attitudes humaines et environnement physique, inspirée d'une enquête de type phénoménologique, où des participants réalisent des actes simples définis dans un script. (Air Condition, 1975). En 1979, il crée une grande tour de pneus à Bochum, en Allemagne. Depuis 1974, il enseigne au département des Arts visuels à l'université de San Diego (Californie). Une exposition rétrospective lui a été consacrée à Dortmund, musée Am Ostwall en 1986.