Alfred Roll

Alfred Roll, le 14 Juillet 1880
Alfred Roll, le 14 Juillet 1880

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre français (Paris 1846  – id. 1919).

Élève d'Harpignies, de Bonnat et de Gérôme, portraitiste au métier souple (Portrait de Mme Roll, 1883, musée de Nantes), il sut parfois camper son modèle avec une solide simplicité, proche de Manet (Portrait du peintre Damoye, 1886, musée d'Amiens). Paysagiste sincère, il se montra surtout habile dans ses fraîches scènes campagnardes (Manda Lametrie fermière, 1887, Orsay) ou ses études sociales, d'un robuste réalisme (le Travail, chantier de Suresnes, 1885, mairie de Cognac). Marqué par le socialisme, il a exprimé, avec force, ses idées humanitaires dans la Grève des mineurs (1884, musée de Valenciennes). Ces toiles, à la facture large, par leurs tons clairs et leurs effets fugitifs de lumière, se souviennent de l'Impressionnisme (Louise Cattel, nourrice, 1894, musée de Lille). Parfois, Roll se plaît à quelque scène de genre, plus ou moins mythologique et d'un goût moins sûr (Femme au taureau, 1885, musée de Buenos Aires). Ses tableaux militaires (Halte là !, 1875, musée de Metz) et ses représentations d'événements contemporains (Pose de la première pierre du pont Alexandre III par le tsar Nicolas II, 1899, Versailles) révèlent un beau sens de la composition. Roll décora cependant avec brio le salon nord de l'Hôtel de Ville de Paris (les Joies de la vie, 1895). Le Petit Palais possède Art, mouvement, travail, lumière, 1889, et a resitué l'œuvre dans le cadre de l'exposition " le Triomphe des mairies, grands décors républicains à Paris, 1870-1914 " (Paris 1986-87). Ce même musée possède aussi de nombreuses esquisses de plafond par Roll.

Alfred Roll, le 14 Juillet 1880
Alfred Roll, le 14 Juillet 1880