Alfred Jensen

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre américain (Guatemala 1903  – Livingston, New Jersey, 1981).

Après une enfance mouvementée entre le Guatemala et le Danemark, il s'installe en 1924 à San Diego et suit les cours de la School of Fine Arts. De 1925 à 1927, Jensen est à Munich et étudie sous l'autorité de Hans Hofmann puis, en 1929, il entre à l'Académie scandinave à Paris. Ses maîtres sont alors Charles Despiau pour la sculpture, Émile Othon Friesz et Charles Dufresne pour la peinture. Sa rencontre avec André Masson est capitale pour la suite de son œuvre, car elle lui permet de découvrir les théories de la couleur de Goethe. Dans les années 40, influencé par Naum Gabo, il expérimente brièvement la sculpture constructiviste. Installé à New York en 1951, Jensen peint des paysages, des personnages et des natures mortes, toutes dans un style proche de l'Expressionnisme abstrait, et il connaît sa première exposition personnelle en 1952 à la gal. John Heller. Les œuvres de ces années-là exploitent les théories de Goethe : Clockwork in the sky (1959, New York, M. O. M. A.). Il abandonne alors définitivement l'Expressionnisme et commence à utiliser la calligraphie : The Great Mystery II (1960, Buffalo, Albright-Knox Art Gal.). Également influencé par la philosophie orientale, par les calendriers péruviens (Uaxactun, 1964, Guggenheim Museum) et par la Grèce antique (The Doric Order, 1972, Pittsburgh, Carnegie Institute), Jensen poursuit l'élaboration d'un système de formes géométriques, exécutées avec une matière épaisse, aux couleurs intenses et vives. Son œuvre est bien représentée dans les musées américains et de nombreuses rétrospectives lui ont été consacrées tant aux États-Unis (Albright-Knox Art Gal. de Buffalo en 1977) qu'en Europe (Stedelijk Museum d'Amsterdam en 1964, Kunsthalle de Baden-Baden en 1973).