Al Held
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».
Peintre américain (New York 1928-Camerata, Ombrie, 2005).
Après des études à New York (Art Students League), il vient séjourner à Paris de 1950 à 1952 grâce à la bourse d'études du G.I.'s Bill. D'abord influencé par l'Expressionnisme abstrait et notamment par Pollock, il peint dans des formats traditionnels des œuvres à la matière épaisse et colorée (Sans titre, 1959, Buffalo, Albright-Knox Art Gal.). À partir de 1960, son œuvre est proche des caractéristiques du Hard Edge, les formats s'agrandissent dans des proportions monumentales, les formes deviennent géométriques, les couleurs sont plus tranchées : The big A (1962) ; Genesis (1963, Bâle, Kunstmuseum).
En 1967 s'ouvre une troisième période : Al Held ne peint plus seulement des surfaces, il peint des volumes. La couleur disparaît : formes blanches sur fond noir ou noires sur fond blanc. Le trait s'affine, il n'y a plus que des figures géométriques : cercles, carrés, cubes, cônes, qui s'interpénètrent les uns les autres pour créer un effet que l'artiste nomme simultanéité (South Southwest, 1973, New York, Whitney Museum of American Art) et dont le principe reprend l'idée des constellations d'Albers. Dans les années 80, ses œuvres sont dans ce style, mais la couleur vive et violente est réintroduite : C.Y.1 (1978, Buffalo, Albright-Knox Art Gal.). Son œuvre est bien représentée dans les musées américains ainsi qu'en Suisse (Bâle, Kunstmuseum ; Zurich, Kunsthaus).