traité de Waitangi

Traité conclu le 6 février 1840 entre les Anglais et la plupart des chefs Maoris de la Nouvelle-Zélande par lequel ces derniers reconnaissaient la souveraineté de la Grande-Bretagne sur leurs îles.

Acte fondateur de la nation néo-zélandaise, ce traité fut signé dans la baie des Îles par le capitaine William Hobson, plusieurs colons anglais et environ 45 chefs maoris. Le document signé à Waitangi fut ensuite envoyé dans plusieurs autres localités de l'île du Nord pour y être signé par d'autres Maoris.

Par ce traité, tous les habitants de la Nouvelle-Zélande, y compris les indigènes maoris, obtenaient la citoyenneté britannique ; les Britanniques s'engageaient à respecter les droits des Maoris sur leurs terres ancestrales ; les ventes de terres antérieures au traité étaient caduques, et les Maoris avaient désormais un droit de préemption sur tout achat de terre.

Jusque-là dépendante des New South Wales (État d'Australie), la Nouvelle-Zélande devenait une colonie autonome, où le pouvoir devait être exercé par un gouverneur nommé par la reine. Mais de nombreux colons, britanniques ou américains, par ailleurs hostiles à la politique de Hobson qu'ils jugeaient trop favorable aux indigènes, refusaient la souveraineté de la Grande-Bretagne et souhaitaient l'autonomie complète de la Nouvelle-Zélande. Hobson, après avoir mené contre les colons une lutte difficile, mourut en fonction, en septembre 1842. Son successeur, le capitaine FitzRoy, accusé également par les colons de favoriser les Maoris, fut rappelé à Londres en 1845.

Le non respect des promesses du traité de Waitangi allait être à l'origine des longues guerres (1841-1870) par lesquelles les Maoris tentèrent en vain de résister à la brutale colonisation européenne.