Traité sur la tolérance

Essai de Voltaire (1763).

Le 9 mars 1762, Jean Calas, un négociant huguenot de Toulouse, périt sur la roue pour avoir, selon l'accusation, pendu son fils Marc-Antoine qui désirait se convertir au catholicisme. Convaincu de l'innocence du père supplicié, Voltaire prend l'affaire en mains en écrivant le Traité sur la tolérance. Démontrant l'invraisemblance de l'accusation et les incohérences du procès Calas, il explique comment le préjugé antiprotestant a faussé l'enquête. Voltaire produit ensuite un ardent plaidoyer pour la liberté de pensée et proclame, dans une célèbre « prière à Dieu », son respect de toutes les croyances. Il conclut en réclamant la révision du procès Calas. Cette affaire, qui demeure le symbole des crimes du fanatisme religieux, inaugure les campagnes publiques de l'écrivain en faveur des victimes de l'injustice et des préjugés (affaires Sirven, de La Barre, Lally-Tollendal…). Jean Calas sera réhabilité en 1765.