Officier de chasseurs à cheval de la garde impériale chargeant

Théodore Géricault, Officier de chasseur à cheval de la garde impériale chargeant
Théodore Géricault, Officier de chasseur à cheval de la garde impériale chargeant

Tableau de Théodore Géricault (1812). Huile sur toile, 292 x 194 cm. Louvre, Paris.

Exposée au Salon de 1812, par un artiste qui a tout juste vingt et un ans, cette toile remporte d'emblée une médaille d'or, alors qu'elle est présentée sous le titre Portrait équestre de Monsieur D… Lieutenant des Gardes de l'Empereur. À l'opposé du Bonaparte franchissant le Grand-Saint-Bernard (1801) de David, l'homme et le cheval, représentés grandeur nature, sont animés de la même fougue et s'enlèvent sur un paysage de bataille, préfigurant le bruit et la fureur qui allaient bientôt se déployer dans les toiles romantiques. La torsion du corps du cavalier, se retournant pour nous faire face, centre la composition par une verticale superposée à la diagonale du cheval cabré. L'aisance de cette composition - qui peut s'expliquer par l'apprentissage de l'artiste dans l'atelier de Carle Vernet, par une solide formation de cavalier et par la fréquentation assidue du cirque Franconi -, alliée à l'audace des couleurs utilisées pour un sujet propre à séduire le public, prouvent la maîtrise à laquelle était parvenue très tôt Géricault qui, dit-on, ne mit pas plus d'un mois à brosser cette toile dans son atelier du boulevard Montparnasse.

Théodore Géricault, Officier de chasseur à cheval de la garde impériale chargeant
Théodore Géricault, Officier de chasseur à cheval de la garde impériale chargeant