Aïda

Philippe Chaperon, maquette de décor pour Aïda
Philippe Chaperon, maquette de décor pour Aïda

Opéra de Giuseppe Verdi, commandé pour l'inauguration simultanée de l'opéra du Caire et du canal de Suez.

Pour l'inauguration du canal de Suez, en 1869, le khédive Ismaïl Pacha rêvait d'un opéra somptueux. Il confia au célèbre égyptologue Auguste Mariette le soin d'en trouver l'argument. Le livret est d'A. Ghislanzoni, d'après une idée du précédent, arrangée par C. du Locle. Verdi, pressenti pour en écrire la musique, déclina d'abord l'offre parce qu'il rechignait à ce genre de commande. Puis il se ravisa, après avoir appris que le khédive allait se tourner vers Wagner, l'éternel rival – et qu'il offrait la somme de 150 000 francs-or au compositeur qui se chargerait de la partition.

Accompagné de Mariette, Verdi parcourut l'Égypte pour s'imprégner de ses secrets. Il alla jusqu'à faire fabriquer des trompettes spéciales pour obtenir les sonorités orientales qu'il désirait. La première d'Aïda eut lieu au théâtre du Caire le 24 décembre 1871. Ce fut un triomphe, qui, toutefois, ne dépassa pas celui des chefs-d'œuvre précédents. Mais l'« opéra pharaonique » de Verdi entamait une carrière qui devait en faire l'œuvre la plus jouée de toute l'histoire de l'art lyrique.

Giuseppe Verdi
Giuseppe Verdi
Philippe Chaperon, maquette de décor pour Aïda
Philippe Chaperon, maquette de décor pour Aïda
  • 1871 Aïda, opéra de G. Verdi sur un livret d'A. Ghislanzoni, d'après A. Mariette.