pomoerium
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de mythologie grecque et romaine ».
À Rome, bande de terre consacrée, entre le sillon sacré et le mur de la ville, qui marque la frontière entre la zone habitable et le reste du territoire.
Il y a donc un pomoerium extérieur et un pomoerium intérieur. Cet espace sacré, destiné à la prise d'auspices, ne peut être ni habité ni labouré et, ordinairement, les dieux étrangers n'y ont pas droit de cité ; il n'est pas non plus permis d'y pénétrer en armes, excepté à l'occasion d'un triomphe. Le pomoerium est matérialisé par des bornes (termes ou cippes) autour du Palatin. Sans doute faut-il relier cette coutume au dieu étrusque, Terminus, que les Romains ont adopté.
Les limites du pomoerium ont évolué au cours des siècles. À l'origine, il comprend l'entière cité de Rome, le mont Aventin excepté. Le pomoerium de Romulus a pour limites le pied du mont Palatin ; le roi Servius Tullius le recule ensuite, de même que Sylla. Mais, théoriquement, nul n'a le droit d'en agrandir le périmètre de manière à y inclure l'Aventin : car c'est sur ce mont que Remus a pris les auspices et que les oiseaux lui ont été défavorables. Toutefois, l'Aventin finit par être englobé dans l'enceinte sacrée, sous l'empereur Claude, « d'après l'ancien usage qui donne le droit d'agrandir l'enceinte de la ville à ceux qui ont agrandi l'empire ».
