Valeria
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de mythologie grecque et romaine ».
1. Fille amoureuse de son père.
Ayant encouru la colère de Vénus, Valeria tombe amoureuse de son père, Valerius. Elle se confie alors sa nourrice, qui lui promet de la guérir de son mal. La nourrice va trouver son maître et lui explique qu'une jeune fille, qui craint de se montrer en public, désire néanmoins faire l'amour avec lui. Père et fille couchent ensemble, jusqu'au jour où Valerius, avant d'entrer dans la chambre, demande à la nourrice de lui porter une chandelle. La jeune femme court prévenir Valeria. Celle-ci, effrayée, s'enfuit vers la montagne, et se jette dans un ravin. Quand elle touche le sol, un enfant vient au monde, Silvanus. Valerius, bien qu'il lui en coûte, envoie le nouveau-né au fond d'un précipice.
Voir aussi : Myrrha
2. Miraculée, puis guérisseuse.
Les habitants de Phalères ne savent comment mettre fin à la peste qui frappe leur région. Consulté, l'oracle d'Apollon répond que le fléau cessera si, chaque année, les habitants sacrifient une jeune fille à Junon. Cette année-là, Valeria Luperca est désignée par le sort. Comme le couteau du sacrifice se lève, prêt à s'enfoncer dans sa poitrine, un aigle surgit, se saisit de l'arme et le dépose sur une génisse ; puis l'oiseau laisse tomber près de l'autel un petit fouet. C'est un signe divin : on immole donc la génisse et on confie le fouet à Valeria. Depuis, Valeria va de maison en maison, et flagelle les gens malades, qui se retrouvent ainsi guéris.
