Thamyris

(Variantes : Thamyras)

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de mythologie grecque et romaine ».

Petit-fils d'Apollon, car fils d'Argiopé et du poète thrace Philammon.

Thamyris est l'élève particulièrement doué de Linos. Et sans doute trop fier de son ascendance divine, Thamyris, qui vient d'Œchalie, défie les Muses : les conditions sont les suivantes : si Thamyris est vainqueur, il pourra faire l'amour avec toutes les Muses ; si au contraire il perd, elles le puniront comme elles voudront. Il perd. Les Muses le rendent infirme et lui font oublier l'art de la cithare, ou bien l'aveuglent. Après sa mort, son âme choisit de revivre la vie d'un rossignol.

Une autre légende veut que Thamyris s'amourache de Hyacinthos, le fils de la Muse Clio et de Piéros. C'est là le premier amour homosexuel.

Variantes : La punition infligée à Thamyris

I. Thamyris est un Thrace, fils de Philammon. Il établit comme punition pour lui-même, s'il perd, l'infirmité, et comme prix de sa victoire le mariage avec l'une des Muses. On dit qu'il aurait eu un œil bleu et un noir, et alors il perd complètement l'un des deux.

II. Apion d'Alexandrie fait remarquer qu'« infirmité » ne signifie pas obligatoirement « cécité », s'étonnant par ailleurs de la cohérence du châtiment : Thamyris étant un citharède, pourquoi le punir par où il n'a pas péché ? Ce doit être également l'opinion de Stace qui écrit que, condamné à une vie de silence, il se voit subitement devenu muet, autant de la bouche que de la cithare.

III. Quant à Pausanias, il semble mettre tout le monde d'accord, affirmant que Thamyris perd la vue à la suite d'une maladie et, abattu par ce malheur, il cesse à tout jamais de chanter. Par ailleurs, toutefois, il évoque le musicien/poète frappé de cécité, tenant à la main une lyre cassée.