Soclès

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de mythologie grecque et romaine ».

Jeune et bel Athénien aimé par un cheval.

Un jour, Soclès achète un cheval, aussi beau que lui, très intelligent, et particulièrement fougueux dans les rapports érotiques. Dès qu'il aperçoit son maître, l'animal tombe amoureux de lui. Et quand Soclès s'approche, et le flatte du plat de la main, l'excitation l'envahit et le fait frissonner. Évidemment, il se montre très docile ; lors des promenades au petit trot, souvent il tourne la tête vers Soclès et lui jette des regards langoureux. Peu à peu, ces marques d'amitié prennent de l'ampleur, jusqu'à devenir les preuves d'une passion extrême, et le cheval, un jour, signifie clairement à Soclès qu'il veut faire l'amour avec lui. La rumeur bientôt s'en répand dans tout le voisinage, et l'on raconte au sujet de Soclès et de son animal des turpitudes infamantes. Alors Soclès, qui ne peut supporter ces calomnies, commence à ressentir une véritable haine pour l'animal. Il le vend. Mais sa passion est si forte que, se sentant définitivement abandonné, le cheval se laisse mourir de faim.