Sinon

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de mythologie grecque et romaine ».

Guerrier du camp grec contre Troie.

Fils de Sisyphe, ou d'Aisimos, et célèbre pour sa ruse, Sinon, ami d'Ulysse, joue un rôle prépondérant pour mettre un terme à la guerre de Troie. Couvert de plaies qu'il s'est faites lui-même, mais rendu insensible aux tortures par Héra, il se rend chez les Troyens et leur fait croire qu'il est devenu ennemi des Grecs (car ces derniers, à la suite d'un oracle, voulaient l'immoler), et qu'il est parvenu à échapper. Il ajoute que les Grecs, désespérant de jamais venir à bout de la citadelle, ont décidé de lever le camp. Il réussit à convaincre les Troyens d'introduire dans la ville le Cheval de bois construit par les Grecs pour apaiser la déesse Athéna, offensée après le vol du Palladion dont se sont rendus coupables Diomède et Ulysse. La nuit venue, Sinon déverrouille une trappe dissimulée sous le ventre du Cheval, libérant ainsi ses amis achéens. Ensuite, de la tombe d'Achille, il fait un signal destiné à alerter les Grecs camouflés à Ténédos. Les portes de Troie sont ouvertes, et la mise à sac peut commencer.

Virgile considère Sinon comme un traître alors que Quintus de Smyrne et Triphiodore font de lui un héros.

Variante

Les portes du Cheval sont ouvertes de l'intérieur par Ulysse ou par Épéios.