Paliques

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de mythologie grecque et romaine ».

Jumeaux chthoniens.

Redoutant la jalousie de Junon, la nymphe Thalie (ou Etna) supplie son divin amant, Jupiter, de la cacher dans les entrailles de la Terre. C'est en Sicile, non loin de l'Etna, que surgissent du sol ses enfants jumeaux, les Paliques, dont le nom leur vient de la ville voisine, Palica. On les honore tout d'abord par des victimes humaines, puis par certaines cérémonies et sacrifices plus « doux ».

Virgile fait allusion à l'autel Palicus, situé sur les bords du fleuve Symethus, dans une zone marécageuse et volcanique. Les esclaves qui ont réussi à tromper la vigilance de leurs maîtres peuvent s'y réfugier sans craindre de représailles. Ils ont également pour mission de punir les parjures.

Variante

Redoutant la colère de Junon, parce qu'elle est enceinte de Jupiter, la nymphe Thalie, alors qu'elle se trouve sur les bords du fleuve Symethus, prie pour que la terre s'ouvre devant elle. Elle est exaucée. Alors qu'elle accouche, la terre s'ouvre à nouveau et deux enfants viennent au monde : on les appelle Paliques parce que pour la seconde fois ils apparaissent sur Terre. Il y a, non loin, deux lacs aux eaux bouillonnantes. Les habitants du lieu les appellent Delloi et les considèrent comme les frères des Paliques. Ils sont honorés et craints, notamment à l'occasion d'un serment. Lors d'un litige, les deux parties en opposition approchent des étendues d'eau, après s'être soigneusement purifiées ; là on doit prouver sa bonne foi. Le parjure meurt aussitôt dans le lac. Ces lacs portent également le nom de « cratère » et on les qualifie d'« inflexibles » ; en revanche, les frères Paliques sont dits « indulgents ». Ces derniers se sont vu ériger un temple où l'on rend des oracles.