Palatin

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de mythologie grecque et romaine ».

Colline de Rome.

Le Palatin s'appelait primitivement Pallantium – de Pallantée, cité d'Arcadie fondée par Pallantée, fils d'Évandre. Le Palatin, qui doit son nom à la divinité Palès, est l'une des sept collines de Rome (les autres étant l'Aventin, le Capitole, le Coelius ou Caelius, l'Esquilin, le Quirinal, le Viminal). Certains auteurs émettent l'hypothèse que le Palatin tire son nom d'une déformation de balatus (« bêlement » des brebis et des chèvres) ; d'autres font remonter l'origine du nom à Palante (ou Palantho), fille hyperboréenne qu'Hercule viole à cet endroit. D'autres étymologies sont avancées : ainsi de Pallantô, femme de Latinus ; de Pallas, fils d'Héraclès et de Launa fille d'Évandre ; de Pallas, fils de Lycaon.

L'Arcadien Évandre y fonde sa cité, Pallantée. C'est autour du Palatin que Romulus trace un sillon avec sa charrue, délimitant ainsi l'enceinte de la ville (Rome). Vers le milieu du viiie siècle av. J.-C., les premières habitations y sont construites et, sous l'Empire, il devient un quartier luxueux, où l'on érige palais et temples. Les empereurs le choisissent comme lieu de leur résidence, notamment sous l'influence de Domitien (Domus Tiberiana, sous Néron). Cybèle y a son culte en 191 av. J.-C. Apollon, conservateur des Livres sibyllins, y obtient le sien en 28 av. J.-C., par l'ordre d'Auguste. Et le Palatin lui-même a sa déesse, Palatua, à laquelle un prêtre, Palatualis flamen, offre des sacrifices.

C'est encore autour du Palatin que se déroulent, en février, les Lupercales, garantes, entre autres, de la protection de la colline.