Niké

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de mythologie grecque et romaine ».

Déesse de la victoire.
Niké est, selon les versions, la fille d'Athéna et du Styx, la fille du géant Pallas et du Styx, la fille de Pallas, le fils de Lycaon. Zeus a beaucoup d'affection pour elle car, lorsqu'il doit affronter les Titans, Niké est la première des divinités à répondre à son appel à l'aide. Mais peut-être Niké est-il uniquement une épithète d'Athéna, ce que confirmeraient les représentations assez similaires des deux déesses, et l'appellation Athéna Niké.
Niké est une jeune fille ailée, couronnée d'un rameau d'olivier, tantôt guidant le char d'un guerrier, tantôt inscrivant sur un bouclier le nom d'un vainqueur. À Athènes, elle est représentée sans ailes (Victoire Aptère) : c'est là un moyen de l'empêcher de quitter la cité.
Niké est honorée aussi bien par les Romains (confondue probablement avec Vacuna) que par les Grecs. Mais si sa popularité est grande surtout auprès des sportifs lors des Olympiades, elle gagne les militaires, notamment après les guerres médiques ; après la victoire de Salamine, sur les Perses (29 septembre 480 av. J.-C.), les Athéniens lui consacrent une statue à Delphes. De 427 à 424 av. J.-C. est construit, sur l'Acropole d'Athènes, le temple d'Athéna Niké, en l'honneur d'Athéna porteuse de victoire. La plus célèbre des représentations de la Victoire reste sans aucun doute celle dite « de Samothrace ».
À Rome, Victoire a deux temples, l'un situé sur le Palatin, l'autre sur le Capitole, érigé après la troisième guerre contre les Samnites.

