Minerve

Minerve.
Minerve.

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de mythologie grecque et romaine ».

Divinité italique, d'origine probablement étrusque, protectrice des artisans.

Figurant aux côtés de Junon et de Jupiter au sein de la triade capitoline depuis la fin du vie siècle av. J.-C., elle est vénérée comme déesse de la sagesse, des arts, du commerce et comme gardienne de la cité. Parfaitement assimilée à la déesse grecque Athéna, Minerve représente la puissance intellectuelle et la raison, donc vénérée par tous ceux dont les fonctions ressortissent au domaine de la pensée. Dispensatrice de bons conseils, c'est elle qui, par les voies de la prudence et du courage, mène les soldats à la victoire, même si, ainsi que le voudrait l'iconographie, il faut se garder de la revêtir des attributs guerriers d'Athéna (Promachos) avec laquelle elle finit toutefois par se confondre.

La déesse aux yeux bleu-jaune a plusieurs temples. À Rome, elle est honorée sur le Caelius, sur l'Aventin et sur l'Esquilin ; à Assise, la cella consacrée à la déesse, transformée au xvie siècle, devient l'église Santa Maria sopra Minerva ; citons encore le sanctuaire situé à Portonaccio, à l'extérieur de Véies. Les artisans lui rendent un culte le 19 mars (et d'une certaine manière aussi les écoliers qui ne vont pas à l'école), à la fête des Quinquatries, initialement consacrée à Mars qu'elle évince ; cette fête, qui dure cinq jours, commémore la dédicace du temple de la déesse sur l'Aventin. Les musiciens et en particulier les joueurs de flûte, instrument qu'elle a inventé, l'honorent le 13 juin (Quinquatries mineures).

Voir aussi : Athéna

Minerve.
Minerve.