Lycospade
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de mythologie grecque et romaine ».
Cheval du sud de l'Italie.
Aux dires de Plutarque, les uns prétendent que le nom de ces chevaux vient des dents (lycoi) de leur mors, qui les obligent à contenir leur fougue ; les autres avancent que les poulains, ayant échappé à l'attaque des loups, deviennent ensuite des chevaux rapides et fougueux. Mais Plutarque, avec beaucoup de bon sens, fait remarquer que les chevaux ne sont pas devenus rapides pour avoir échappé aux loups, mais que c'est en raison de leur rapidité qu'ils ont réussi à se sauver.
Les chevaux lycospades aiment beaucoup les Grecs, avec lesquels ils entretiennent des relations amicales et qu'ils comprennent grâce à un mystérieux instinct naturel. Si l'un d'eux s'approche et les flatte, alors ils sont contents et passent la journée en sa compagnie et peuvent même passer la nuit à son côté. Mais si c'est un étranger qui vient vers eux, ils le sentent immédiatement et se montrent hostiles à son égard, comme devant un ennemi ou une bête féroce. Ils ont un sentiment élevé de leur beauté : chaque fois qu'ils aperçoivent un point d'eau, ils s'y trempent le museau (qu'ils ont court et aplati) pour qu'il soit propre ; et on dit aussi qu'ils apprécient les parfums.
