Lares

Lares.
Lares.

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de mythologie grecque et romaine ».

Divinités tutélaires romaines et étrusques.

Souvent associés aux pénates, les Lares (le nom lar est étrusque) s'en distinguent par leur aspect immuable : alors qu'on transporte ses pénates, lors d'un déplacement Énée emporte les siens au départ de Troie en flammes –, les Lares ne peuvent quitter l'endroit où ils ont été fixés et sont d'ailleurs qualifiés par le lieu qu'ils protègent. Il y a ainsi les Lares domestici, ou familiares, ou privati, ou patrii, c'est-à-dire les Lares domestiques protecteurs du foyer ; les Lares vicorum, protecteurs des rues ; les Lares militares, protecteurs des campements ; les Lares permarini, protecteurs des marins, etc.

Les Lares compitales, protecteurs des carrefours, sont honorés à la campagne et fêtés au mois de janvier, par la fête des Compitalia. En 7 av. J.-C., Auguste, qui a, entre autres ambitions, celle de raviver certaines institutions religieuses tombées en désuétude, décrète que les Lares des carrefours seront ornés de fleurs deux fois par an, au printemps et en été. Il ne manque pas d'y associer son genius.

Les Lares praestites, ancêtres du peuple romain, dont le temple est situé au début de la via Sacra, ont pour fonction de protéger la cité tout entière. Ils sont armés de lances et secondés par leurs chiens. On les célèbre à Rome le 1er mai. Titus Tatius leur consacre de nombreux autels.

Le Lar familiaris, honoré aux calendes, aux nones et aux ides, protège, en tant que génie, la maison et ses occupants, assurant la pérennité du foyer et l'abondance dans toute la propriété. Des poupées de bois, le représentant, sont placées dans le laraire, devant lequel le paterfamilias lui-même s'agenouille.

Malgré tout, les Lares ne sont pas des divinités de premier ordre ; dans la hiérarchie des dieux, ils occupent la dernière place.

Voir aussi : Religion des Romains

Lares.
Lares.