Ismène

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de mythologie grecque et romaine ».

Fille d'Œdipe et de Jocaste, sœur d'Antigone.

Ismène incarne la droiture, la loyauté, dans la mesure où elle refuse de donner son concours à sa sœur Antigone qui, en dépit des ordres du roi Créon, veut accorder les honneurs funèbres à leur frère Polynice : celui-ci, en effet, est accusé de traîtrise et ne doit pas recevoir de sépulture, selon le souverain. L'attitude d'Ismène est un mélange à la fois de lucidité et de conformisme ; elle révèle également une certaine faiblesse, par laquelle la jeune femme se montre plus « humaine » qu'Antigone. Lorsque cette dernière essaie de s'assurer son appui, Ismène lui rappelle le triste sort de leur père qui s'est châtié lui-même en se crevant les yeux ; et leur mère, méritait-elle de se pendre ? Quant à leurs frères, ils étaient maudits au point de s'entre-tuer ! Non seulement toutes deux risquent de finir tristement si elles enfreignent les lois du roi Créon, mais que pourraient-elles ? Elles ne sont que des femmes ! Et les femmes ne sont-elles pas naturellement plus faibles que les hommes ? Ne doivent-elles pas soumission à ces mêmes hommes, leurs maîtres ? Les intentions d'Antigone ne sont que pure folie.

Néanmoins, lorsque Créon suppose qu'elle a été la complice d'Antigone, Ismène accepte de partager le sort de sa sœur. Finalement, le roi gracie Ismène.

Voir aussi : Antigone