Horatius Publius

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de mythologie grecque et romaine ».

Sauveur légendaire de Rome.

Horatius Publius, prénommé Marcus par Plutarque, vit à la fin du vie siècle av. J.-C. Au moment où le roi Porsenna décide de marcher contre Rome, celle-ci, bien protégée par de hautes murailles, présente néanmoins une faille dans sa défense : le pont Sublicius, sur le Tibre. Alors que c'est la débandade dans le camp romain devant l'avancée de l'ennemi, Horatius Publius sait encourager ses hommes à conserver leur poste. Affecté à la défense du pont Sublicius, lorsqu'il voit les guerriers du roi Porsenna se disposant à le franchir, il s'avance seul, protégé par son bouclier, ordonnant dans le même temps aux Romains de détruire l'édifice. Lorsque le pont s'écroule, Horatius se jette dans le Tibre sous les flèches ennemies ; l'une l'atteint à l'œil, ce qui lui vaut le surnom de Coclès, « Borgne ». Sa statue est érigée dans le sanctuaire de Vulcain.

L'exploit d'Horace Coclès

On raconte qu'Horatius Coclès, alors qu'il combattait contre deux adversaires à l'extrémité du pont au-dessus du Tibre qui se trouve devant Rome, aperçut un groupe d'ennemis qui se portait en renfort à ses adversaires ; craignant qu'ils ne parviennent à ouvrir le passage et à entrer dans la cité, il se tourna vers les soldats, derrière lui, et leur cria de se replier sans tarder et de couper le pont. Ils obéirent, et Horatius, quoique blessé en maints endroits, résista jusqu'à ce qu'ils eurent coupé le pont ; il soutint l'attaque des adversaires, qui n'étaient pas tant contenus par sa force que stupéfiés de son courageux comportement ; dès que le pont fut coupé, la progression des ennemis fut stoppée, alors qu'Horatius, s'étant jeté dans le fleuve avec ses armes, choisit délibérément la mort ; il avait préféré le salut de la patrie et la gloire qui suivrait son entreprise, plutôt que de vivre encore.

Polybe