Héraclidé
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de mythologie grecque et romaine ».
Jeune Tarentine récompensée pour avoir soigné une cigogne.
Héraclidé est une jeune femme de Tarente, très vertueuse, pleine d'affection pour son mari qu'elle aime beaucoup. Aussi, quand il meurt, ne peut-elle supporter de vivre seule dans sa maison. Poussée par la douleur, elle s'en va vivre quelque temps au cimetière, près de la tombe de son époux. Un jour, de jeunes cigognes effectuent leurs premiers vols et l'une d'elle, encore bien inexpérimentée, tombe près de la veuve et se casse une patte. Prise de pitié, Héraclidé recueille l'oiseau, le soigne et, dans l'attente de la guérison complète, pourvoit à sa nourriture. Quand la cigogne peut se débrouiller seule, Héraclidé la laisse prendre son envol. Un an plus tard, comme la jeune femme est allongée sous les premiers rayons printaniers, voilà qu'une cigogne descend vers elle et, de son bec, laisse tomber une petite pierre sur sa poitrine. Étonnée dans un premier temps, Héraclidé ne sait quelle signification accorder à ce comportement. Elle prend le chemin du retour et arrive chez elle au moment où le soleil se couche. Lorsque, pour l'observer de plus près, elle sort la pierre, une lumière large et vive en jaillit et toute la pièce est éclairée d'un jour éclatant. Héraclidé décide de capturer la cigogne ; elle aperçoit alors une cicatrice à sa patte et comprend que ce caillou magique lui est offert en récompense à sa générosité.
