Gordias
(Variantes : Gordius)
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de mythologie grecque et romaine ».
Paysan phrygien.
Alors que Gordias laboure tranquillement son champ, des oiseaux de toutes espèces viennent voltiger à ses côtés. Intrigué, il laisse là sa charrue et se rend à la ville, pour consulter les augures. En y arrivant, il rencontre une jeune fille d'une beauté rare, à laquelle il demande quel augure il doit interroger : cette fille, initiée par ses parents à l'art de la divination, s'instruit du prodige dont Gordias veut connaître le sens ; elle lui annonce qu'il sera roi, et promet de s'unir à celui qu'attendent de si hautes destinées. Après son mariage, la Phrygie, est en proie à des dissensions internes et des rébellions en tout genre. Un oracle conseille aux habitants de choisir pour roi le premier homme qui pénétrera sur la place publique monté sur un char, car lui seul est en mesure de rétablir la paix dans la contrée. Gordias paraît le premier, et règne sur la Phrygie. Il fonde une citadelle et lui donne son nom : Gordion. Puis, afin de lui exprimer sa gratitude, il consacre son char à Zeus, et le place dans l'enceinte du temple. Il attache le timon au joug avec une corde d'écorce, en faisant un nœud si ingénieux, et si compliqué, que personne, disait-on, ne sera jamais capable de le défaire. Un oracle prédit que celui qui y parviendra gouvernera l'Asie tout entière. Alexandre le Grand, lui-même, ne réussit pas à le dénouer. Excédé, le Macédonien sort son épée et tranche le nœud, s'assurant, par là même, la possession du monde.
