Génie

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de mythologie grecque et romaine ».

Dans les croyances romaines, esprit protecteur, gardien, bien réel mais invisible, de chaque être humain, né avec lui, vivant avec lui, partageant ses peines et ses joies, et mourant avec lui.
L'homme a son genius, la femme sa juno. Le Romain honore son génie, sanctus et sanctissimus deus, tout particulièrement le jour de son anniversaire ; il lui offre du vin, des fleurs et de l'encens. Le bon génie est imaginé comme un enfant nu et ailé, couronné de fleurs ou d'épis de blé ; le mauvais génie est un vieillard à longue barbe, dont l'oiseau favori est le hibou.
Chaque chose, chaque peuple a son génie, ainsi que chaque lieu (genius loci, que l'on se représente sous l'aspect d'un serpent, et auquel on rend un culte particulier). Le lit nuptial a aussi son génie, lectus genialis, et il est d'autant plus important que, comme son nom l'indique, le génie favorise la génération. Les Genialia leur sont consacrées.
Pour Hésiode, les génies sont des dieux, des hommes issus de l'Âge d'or. Après la disparition de cette première période de félicité, les hommes deviennent des génies bienveillants pour les mortels qu'ils protègent et comblent de richesses.
Au nombre de trente mille, les génies parcourent la Terre, jugeant les actions des hommes ; puis il rendent compte de leurs observations à Zeus, lequel, au besoin, inflige un châtiment aux mortels animés de mauvaises intentions.

