Concorde
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de mythologie grecque et romaine ».
1. Chez les Grecs, fille de Zeus et de Thémis, honorée dans l'Olympe.
Elle est représentée portant un rameau d'olivier dans la main droite et une corne d'abondance dans la gauche, et la chevelure ceinte par une couronne de laurier. Elle préside à la bonne entente entre les citoyens. Apollon lui-même, après avoir réconcilié Ménélas et Oreste, ne dit-il pas qu'elle est la plus belle des déesses ?
2. Chez les Romains, divinité abstraite qui personnifie l'harmonie, la paix, la bonne entente entre les citoyens, mais aussi entre les membres d'une même famille.
Elle est représentée sur les pièces de monnaies avec les mêmes attributs que son homologue grec. Livie lui dédie un sanctuaire, non loin de l'Esquilin, en témoignage de la concorde qui règne entre elle et son époux, Auguste. Lorsque, en 366 av. J.-C., patriciens et plébéiens se réconcilient après approbation des lois liciniennes, Camille fait ériger le premier temple en l'honneur de Concorde, sur l'un des versants du mont Capitolin, temple qui devient le lieu de rassemblement du sénat. En 216 av. J.-C., lors de la révolte militaire en Gaule, le préteur L. Manlius prononce le votum du temple, consacré au Capitole en 216. En 10 apr. J.-C., Tibère restaure le temple et Concorde est appelée Concordia Augusta, par référence à Auguste.
