Camille
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de mythologie grecque et romaine ».
Metabus, détesté par ses sujets, les Volsques, et contraint à l'exil, ou fuyant sa ville de Priverne assiégée par des guerriers, se retrouve face à un fleuve déchaîné qu'il lui faut absolument franchir. Ce ne serait qu'une formalité s'il ne tenait dans ses bras sa jeune enfant, Camille, appelée ainsi, du nom de sa mère Casmille. Une idée vient alors au roi des Volsques : il met la jeune enfant dans une coque d'écorce et de liège, et attache le tout au milieu de son énorme javeline ; puis il envoie le trait sur l'autre rive, en implorant Diane de veiller sur la malheureuse. Sa prière est exaucée, Camille est reçue saine et sauve. Metabus franchit le fleuve à la nage. Considéré par ses voisins comme indésirable, le couple vit dans la forêt ; la jeune fille est nourrie aux mamelles d'une jument. Son père lui enseigne l'art des armes. Honorant Diane, elle reste chaste longtemps.
À la tête d'un escadron de cavaliers cuirassés de bronze, et accompagnée de quelques vierges dévouées, Larina, Tulla, Tarpeia et Acca, Camille aide le roi des Rutules, Turnus, dans son combat contre Énée.
Malgré la protection rapprochée de la déesse, Camille ne peut se soustraire à son destin : elle est transpercée par le javelot d'Arruns. Diane, qui a prévu sa mort, a chargé la nymphe Opis de la venger avec l'une de ses propres flèches, quoi qu'il doive arriver.
La mort de Camille signe le déclin de l'armée des Volsques.
