Bellone

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de mythologie grecque et romaine ».

Compagne du dieu Mars – peut-être sa sœur, sa nourrice, sa fille, sa femme !

Très vieille divinité latine de la guerre, d'origine sabine, Bellone est représenté avec un regard chargé de fureur, un fouet ou une lance à la main. Pendant la troisième guerre contre les Gaulois-Samnites-Étrusques (298-290 av. J.-C.), Rome, par la voix d'Appius, lui promet un temple. Il est érigé sur le Champ de Mars, hors du pomoerium, en 296 av. J.-C., par le consul Appius Claudius ; il sert, parfois, de lieu de réunion au sénat et aux généraux vainqueurs dans l'attente du triomphe. Lors des cérémonies rituelles, les prêtres s'infligent des blessures, notamment aux bras.

Bellone est identifiée avec la déesse grecque Ényo. Achille et Memnon s'affrontant en combat singulier, Bellone prend plaisir à prolonger l'affrontement, accordant l'espoir de la victoire tantôt à l'un tantôt à l'autre. Plus précisément, Bellone et Ényo excitent les guerriers, les échauffent avant l'affrontement proprement dit. Arnobe considère Bellone comme une divinité infernale.