triplum

(en fr. triple)

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

1. Nom latin donné dans l'Ars antiqua des xiie et xiiie siècles aux organa à trois voix, la teneur étant comptée comme l'une d'elles. L'organum à deux voix, teneur incluse, était dit duplum (ou organum proprement dit), celui à quatre voix était dit quadruplum.

2. Du xiie au xve siècle, on a désigné ainsi la partie supérieure d'une polyphonie sans égard au nombre réel de ses voix. Dans les premières polyphonies à trois voix, celles-ci étaient dénommées, du grave à l'aigu, teneur, motet et triple, ce dernier terme étant alors justifié. On l'a conservé lorsqu'on a ajouté au grave une contre-teneur qui faisait du triple la quatrième voix et non plus la troisième. On retrouve le mot dans l'anglais treble qui désigne un violon aigu, et aussi dans le mot trouble employé au xve siècle, peut-être par jeu de mots, dans la description du motet des diables de la Passion d'Arnoul Gréban.