tonadilla

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Composition musicale en honneur en Espagne aux xviie et xviiie siècles et qu'on peut considérer comme l'ancêtre de la zarzuela romantique.

Le terme désignait à l'origine les chansons qui terminaient les intermèdes théâtraux, qu'elles fussent « jácaras » populaires ou mélodies plus élaborées. Il s'étendit ensuite à l'intermède entier faisant partie des villancicos ou des spectacles lyriques influencés par le style italien et dans lesquels la tonadilla représentait une manifestation typiquement espagnole.

La « tonadilla escénica » (par opposition à la tonadilla religieuse), très brève au début, devint, au xviiie siècle, un genre dans lequel les compositeurs ont pu se spécialiser (Luis Mison, Pablo Esteve, Blas de Laserna). Ses caractéristiques étaient alors le ton populaire, la grâce et la satire souriante. Elle devait évoluer vers une ambition moralisatrice qui en compromit la spontanéité et la fraîcheur. La vogue de l'opéra italien et de l'opérette française (qui lui doit peut-être quelques-uns de ses traits) lui porta alors un coup fatal.