ton éloigné et ton voisin

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

En harmonie, on appelle tons voisins des tonalités possédant un nombre suffisant d'accords communs pour que le passage de l'une à l'autre puisse s'effectuer sans heurts. Le critère habituellement retenu est que deux tons voisins ne doivent pas différer de plus d'une altération constitutive, que celle-ci soit ou non représentée à l'armature. Si l'on s'en tient à la seule forme harmonique du mineur, le majeur possède trois tons voisins : son relatif mineur, sa dominante V en majeur, sa sous-dominante IV en majeur ; le mineur ne possède qu'un ton voisin, son relatif majeur. Si l'on envisage le mineur descendant (ou le mineur sans sensible), le « faux relatif » mineur (3e degré du majeur) est également un ton voisin, car il ne diffère du majeur que par une seule altération, celle de son 2e degré.

Les tonalités non voisines sont dites éloignées. Les tons les plus éloignés sont ceux placés à un demi-ton ou à un triton l'un de l'autre, de sorte que le passage rapide de l'un à l'autre présente presque toujours un caractère heurté ou expressif, dont les compositeurs ont souvent tiré parti (notamment Schubert).