son

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Les sons, dont l'agencement particulier dans le temps constitue l'art musical, n'existent pas en tant que tels ; ils sont dus à des vibrations de l'air, animé de surpressions et de dépressions, vibrations que l'oreille recueille et transforme en influx nerveux ; celui-ci est transmis au cerveau, où naît la sensation auditive que nous appelons son.

L'air est mis en mouvement par divers procédés ­ percussion, mouvement matériel (sirène, fronde), vibration d'un muscle (voix) ou d'un corps physique (instruments à tuyaux et à vent), frottement d'une corde. Pour que l'oreille puisse traiter ce phénomène physique, et le cerveau le transformer en sensation sonore, il faut qu'il réponde à certaines conditions. Son intensité (ou niveau sonore) doit être approximativement comprise, aux fréquences moyennes, entre 30 décibels (seuil d'audibilité, en dessous duquel l'oreille ne réagit pas) et 130 décibels (seuil de la douleur, au-dessus duquel il y a détérioration de l'oreille interne). Quant à sa hauteur (définie en physique par la fréquence), elle doit être comprise, pour un individu jeune et en bonne santé, entre 20 hertz (ou vibrations par seconde) et 20 000 hertz. En dessous, on parle d'infrasons ; au-dessus, ce sont les ultrasons, auxquels sont sensibles de nombreux animaux.

Physiquement, le son est un phénomène périodique dont l'étude ressortit à la mécanique ondulatoire. Il peut être sinusoïdal ­ c'est le cas le plus simple, celui auquel on ramène schématiquement les phénomènes complexes pour pouvoir les étudier ; son privé de timbre, comme celui émis par les générateurs électroniques, il n'intéresse guère les musiciens. Ceux-ci préfèrent les sons timbrés des voix et des instruments, aux possibilités expressives plus riches. Le son se présente alors comme un phénomène périodique non sinusoïdal, mais formé de la somme de signaux sinusoïdaux élémentaires ayant chacun avec le son fondamental ou résultant des relations de niveau, de fréquence et de phase plus ou moins simples : ce sont les harmoniques ou les partiels. Peuvent s'y ajouter des sons complexes et aléatoires, les transitoires, correspondant aux bruits d'attaque du son et pour partie responsables de l'identification du timbre.