résolution

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

1. En langage harmonique, détente provoquée par le fait qu'une note dissonante, qui créait tension parce qu'elle ne s'intégrait pas à l'accord où elle se trouvait mêlée, rejoint dans le même accord ou non une position consonante qui fait cesser cette tension. La dissonance est dite alors résolue (on disait autrefois « sauvée »). Une résolution se fait normalement au « plus court chemin », la note dissonante rejoignant par la voie mélodique l'emplacement consonant le plus voisin possible ; s'il n'en est rien, la résolution est dite « exceptionnelle ». La résolution peut être retardée par l'intercalation d'autres notes si celles-ci ne laissent pas oublier la tension initiale.

Certains accords aujourd'hui consonants (par exemple la 7e naturelle) étaient autrefois considérés comme dissonants, et par là soumis à l'obligation ci-dessus. Mélodiquement parlant, certains degrés étaient également considérés comme formant tension et par là appelant résolution (par exemple de la sensible sur la tonique). Cette obligation subsiste ou disparaît selon la manière dont ils sont aujourd'hui employés et selon qu'ils créent ou non une relative tension.

2. On appelait résolution, principalement au xviiie siècle, l'opération consistant à exposer d'un bout à l'autre la solution développée d'un contrepoint obligé présenté graphiquement en abrégé (par exemple, écrire en partition complète toutes les voix d'un canon dont seul était proposé l'antécédent).