rigaudon

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Danse très animée, plus rapide que la gavotte, généralement notée à deux temps et commençant sur une anacrouse.

À l'origine danse populaire de la Provence, du Dauphiné et du Languedoc, le rigaudon se dansait en cercle. Au xviie siècle, il gagna Paris et devint une danse de cour stylisée mais garda son ambitus modal et, le plus souvent, sa tonalité majeure. On inventa le mot « rigaudonner » pour évoquer un badinage gai, léger et enjoué. Le rigaudon s'intégra quelquefois dans la suite instrumentale chez les clavecinistes (Fr. Couperin, E. Jacquet de la Guerre, Rameau) et figura dans les opéras de l'époque. S'il n'existe que deux exemples, d'ailleurs non précisés, dans l'œuvre de Lully, ses successeurs, et particulièrement Rameau, semblent l'avoir aimé davantage.

Exemple : Marc-Antoine Charpentier, David et Jonathan, acte IV :

On trouve le rigaudon également à la même époque en Allemagne et en Angleterre. Depuis le xviiie siècle, il est tombé en désuétude, mais réapparaît parfois dans certaines œuvres (Grieg : Holberg Suite ; Ravel : le Tombeau de Couperin).