prima pratica

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Terme employé par G. C. Monteverdi dans la préface des Scherzi musicali de son frère Claudio (1607), pour désigner le style d'écriture contrapuntique strict des xve et xvie siècles, tel qu'il avait été codifié par Zarlino.

Il l'oppose à la seconda pratica, dans laquelle l'expression du texte prime, menant ainsi à une écriture plus monodique et autorisant de nombreuses licences harmoniques et rythmiques. Cette distinction correspond à peu près à celle entre le stile antico et le stile moderno. G. C. Monteverdi nomme, comme représentants de la prima pratica, les Franco-flamands, tels J. Ockeghem, Josquin, P. de La Rue, J. Mouton, Th. Crecquillon, Clemens non Papa, N. Gombert et, surtout, A. Willaert, par opposition aux Italiens, adeptes de la seconda pratica, tels C. de Rore, C. Gesualdo, E. de Cavalieri, G. Bardi, L. Marenzio, J. de Wert, J. Peri, G. Caccini, C. Monteverdi.