positif

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Petit orgue, de dimensions modestes, plus petit qu'un instrument de tribune, mais plus important qu'un portatif.

Il est posé à même le sol ou sur un meuble (d'où son nom), mais peut être déplacé. Instrument à plusieurs jeux et un clavier d'étendue moyenne, il fait appel à un souffleur indépendant pour laisser l'organiste libre de jouer de ses deux mains.

Principalement destiné à l'accompagnement liturgique, on le trouvait dans les couvents ou à la tribune des églises, en avant du grand orgue. Dès le xve siècle, on l'associa au grand orgue de tribune : c'est l'origine du petit buffet principal dans la disposition classique des grands instruments. La tuyauterie du positif est alors actionnée à partir d'un des claviers de l'orgue, qui prend le nom de positif. Par extension, l'appellation de positif a été systématiquement donnée, au xixe siècle, à l'un des claviers des orgues de plus de deux claviers, même quand la tuyauterie en était logée dans le buffet du grand orgue.

Aujourd'hui, on construit à nouveau des positifs indépendants, soit à l'usage des communautés religieuses ou des chœurs d'églises, soit surtout comme instrument de réalisation de la basse chiffrée dans les formations orchestrales et vocales : aisément transportable en camionnette, il permet de donner des concerts en des lieux dépourvus d'orgue utilisable à cet effet.