parodie

(du gr. para et odos, « chemin parallèle »)

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Ce terme a été employé depuis le xvie siècle, sans aucune idée péjorative ou ironique, pour désigner toute adaptation d'une œuvre musicale qui en change la destination, et s'il y a lieu les paroles, en la laissant reconnaissable, avec ou sans aménagements de détail en vue de la nouvelle utilisation. De nombreuses messes de la Renaissance sont des parodies de motets ou de chansons polyphoniques profanes, et le répertoire de l'opéra-comique s'est d'abord constitué avec des parodies d'opéra. On emploie aussi le terme latin contrafactum, plus rarement sa francisation contrafacture. Ce n'est que récemment que, décalquant l'évolution générale du terme, on emploie également le terme pour désigner des déformations volontaires d'un modèle donné dans un esprit d'amusement ou de dérision ; on peut dire ainsi que les opérettes d'Offenbach sont des parodies de l'opéra de son temps, sans qu'il y ait forcément correspondance textuelle d'une opérette donnée à un opéra donné.