offertoire

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Pièce chantée ou jouée à la messe entre le credo et la préface.

Elle est ainsi nommée en raison des offrandes qu'autrefois les fidèles apportaient solennellement à ce moment, et qui comportaient souvent le pain et le vin destinés à être consacrés. Liturgiquement, l'offertoire est un fragment scripturaire s'appliquant à la fête du jour, lu par le prêtre au début du canon ; il comportait autrefois une antienne assez longue encadrant un ou plusieurs versets de psaume ; le verset a disparu, sauf en certaines circonstances (messe de requiem), laissant subsister la seule antienne. Dans les messes en plain-chant, cette antienne était chantée pendant que le prêtre, après l'avoir lue à voix basse, continuait la messe par la lecture silencieuse du canon. Si le chant était trop court, l'orgue continuait à jouer, et le morceau gardait le nom d'offertoire.

Souvent aussi on supprimait le chant, et l'orgue (exceptionnellement l'orchestre dans certaines messes très solennelles) jouait pendant tout le temps disponible. L'offertoire devenait ainsi le temps le plus long laissé à la disposition du musicien pendant la messe proprement dite, et en outre le seul moment où il n'était tenu par aucune obligation particulière de style, de sorte que, dans les messes d'orgue des xviiie et xixe siècles, il est, avec la sortie, le morceau le plus développé et souvent le plus brillant.

Dans la messe postconciliaire de Paul VI, l'offertoire musical se voit très réduit et parfois supprimé par la récitation du canon à voix haute.