octuor

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

1. Formation instrumentale de musique de chambre comprenant huit instruments, à vent ou à cordes, et souvent une combinaison des deux (ex. : clarinette, cor, basson, deux violons, alto, violoncelle et contrebasse, pour l'œuvre Anaktoria de Yannis Xenakis, composée en 1969 à l'intention de l'Octuor de Paris). On dit aussi parfois, par anglicisme, « octette ».

2. Pièce musicale écrite pour huit instruments. On peut citer comme octuors les sérénades KV 375, 1781 et KV 388, 1782 de Mozart, l'Octuor op. 103 de Beethoven, pour instruments à vent, 1792 (deux hautbois, deux clarinettes, deux cors, deux bassons), l'Octuor en fa majeur D. 803 pour cordes et vents de Schubert, 1824 (quintette à cordes, cor, basson, clarinette), et celui pour cordes seules, mi bémol op. 20, 1825, de Mendelssohn. Et aussi, parmi les octuors modernes, ceux de George Enesco, 1900, Igor Stravinski, 1923 (pour vents seuls), Darius Milhaud (1948-49, formé de la superposition de deux quatuors à cordes jouables simultanément !), Paul Hindemith, 1958, Dimitri Chostakovitch, Claude Ballif, Yannis Xenakis, etc. L'octuor peut adopter la forme du divertissement en plusieurs mouvements, ou de la sonate.

3. Dans un opéra ou une cantate, air ou passage écrit pour huit voix distinctes : le troisième acte de la Walkyrie de Wagner, par exemple, contient des octuors de Walkyries.