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Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

La sixième des sept syllabes qui, dans les pays latins, désignent les notes de la gamme diatonique. Cette syllabe représente la note la, placée un ton au-dessus du sol et correspond à la lettre A du système alphabétique anglo-saxon. Le choix de cette correspondance apparaît aujourd'hui sans fondement logique. Il tient au fait que la nomenclature alphabétique en cause a été établie à partir des diagrammes du système grec antique, fondé sur une double octave, dont le point de départ ou proslambanomène correspondait, en intervalles, à la note la. D'autres systèmes, où A correspondait à do et non plus à la, ont également eu cours au Moyen Âge ; seul le premier a survécu.

Dans l'ancienne solmisation à six syllabes, dont la était la dernière, cette syllabe pouvait correspondre non seulement à A (la-mi-ré), mais aussi, selon l'hexacorde, à D (sol-ré-la) ou à E (mi-la). Elle y revêtait une importance particulière, car elle marquait le terme au-delà duquel on devait choisir entre mi et fa. Ce choix n'appelait pas seulement un intervalle différent (1 ton pour mi, 1/2 ton pour fa), mais déterminait également les intervalles à venir : dire fa après la ne signifiait pas seulement que, dans notre langage actuel, on bémolisait le si, mais encore que les intervalles ultérieurs restaient commandés par ce fa jusqu'à la prochaine mutation. (→ FA.)

Dans le solfège moderne, le la n'est plus qu'une note parmi les autres, mais il a acquis une valeur spéciale par le choix qu'on en fait le plus souvent pour accorder les instruments : d'où le nom de la du diapason donné au la de l'octave moyenne centrale (ou la3). (→ DIAPASON).

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