jota

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Danse populaire espagnole, d'origine aragonaise, à 3/4.

Son nom a été longtemps attribué au poète Ben Jot, réfugié au xiie siècle à Calatayud, mais elle ne remonterait pas au-delà du xviiie siècle et pourrait provenir de l'ancienne " canario ". D'un rythme sans ambiguïté, elle favorise des mélodies énergiques et joyeuses, parfois grotesques ou ironiques, sur lesquelles les couples dansent face à face et sur place, en changeant fréquemment de position. Son caractère varie suivant les régions (Valence, Murcie, Baléares, Canaries), mais elle est toujours un symbole de fermeté et de gloire. On la dansait naguère au moment des fêtes du Pilar et jusque dans les cérémonies funèbres (notamment pour les enfants qui vont con los ángeles). Presque tous les compositeurs espagnols (Granados, Albéniz, Falla et les zarzuelistes) ont écrit des jotas, ainsi que Glinka, Liszt, Chabrier et Laparra.