hymne

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Dans l'Antiquité, poème chanté en l'honneur d'une divinité. Plusieurs hymnes figurent parmi les « monuments » conservés de la musique grecque antique (hymnes delphiques à Apollon, hymne au soleil de Mésomède, etc.). Le culte chrétien a adopté le mot (devenu féminin en français dans ce seul emploi) et a fait de l'hymne un genre liturgique à part, généralement chanté à la fin des principales heures.

Dans l'Église latine, l'hymne est un poème strophique et syllabique, souvent écrit en vers selon la métrique ancienne, mais sans que la musique tienne compte de cette particularité. Elle s'achève régulièrement par une strophe de doxologie en l'honneur de la Sainte Trinité ; c'est avec la séquence l'un des rares genres liturgiques dont les paroles (jamais la musique) soient parfois signées. La pratique des hymnes est très ancienne, mais leur forme n'a acquis une certaine fixité qu'à partir de saint Ambroise, qui passe pour en avoir composé un grand nombre et a contribué à en généraliser l'usage. Parmi les autres auteurs d'hymnes célèbres, on cite Prudence, Venance Fortunat, l'évêque d'Orléans Théodulfe, Walafrid Strabon, Hartmann de Saint-Gall, Abélard, Fulbert de Chartres, etc. Les hymnes figurent parmi les genres liturgiques dont la musique a été le plus souvent déformée au cours des temps, en raison notamment de son aspect parfois populaire ; leur rythme, en particulier, a été souvent ternarisé à partir du xive siècle. Elles ont été souvent traduites en polyphonie du xiie au xvie siècle, mais assez peu au-delà dans le répertoire avec orchestre.