hydraule

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Nom de l'orgue hydraulique, dont on attribue l'invention au Grec Ctésibios d'Alexandrie (iiie s. av. J.-C.).

Un système de soufflerie (pompe et réservoirs) hydraulique fournissait l'air comprimé nécessaire à faire parler les quelques tuyaux à bouche ou à anche qui équipaient l'hydraule. Il semble que celle-ci ait eu un son puissant et un jeu rudimentaire. C'est ainsi qu'elle servait, avec les cors et les trompettes, d'instrument d'alarme, de sonnerie pour les jeux du cirque, les festivités et les mouvements militaires. Elle fut largement répandue dans tout le bassin de la Méditerranée : on la retrouve (dans les textes et l'iconographie seulement, aucune hydraule ne nous étant parvenue) à Alexandrie et à Byzance, à Jérusalem et à Rome. C'est un instrument de ce type que l'empereur romain d'Orient Constantin V offrit à Pépin le Bref en 757, ce qui eut pour effet d'introduire l'orgue dans la musique occidentale.