hauteur

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Terme usuel pour désigner la fréquence des sons, un son étant dit plus ou moins haut selon que sa fréquence est plus ou moins élevée.

L'assimilation de la fréquence à la hauteur est relativement récente : les Grecs parlent d'acuité (oxys) et de lourdeur (barys), ce que le Moyen Âge traduit par aigu (acutus) et grave (gravis), et non par haut ni par bas. L'assimilation de l'aigu au haut et du grave au bas ­ c'est-à-dire l'assimilation de l'espace sonore à un plan vertical ­ pourrait provenir, selon l'hypothèse de J. Chailley, de la séméiologie musicale des neumes primitifs du fait que, sur l'écritoire incliné ou le pupitre de chœur, l'accent aigu, ou virja, issu de l'accent aigu grammatical, se dirige vers le haut du papier, l'accent grave (punctum) vers le bas (ce qu'a conservé l'écriture sur portée). Il y a, en tout cas, coïncidence chronologique entre l'apparition de cette terminologie et celle de la diastématie des neumes qui pourrait l'avoir provoquée.