harmonium
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».
Orgue à anches métalliques libres, sans tuyaux et pourvu d'un clavier.
Héritier de la régale médiévale, un peu plus récent que l'harmonica et l'accordéon, mais précédé de nombreux instruments similaires, il obéit exactement aux mêmes principes, avec cette différence qu'il n'est pas portatif. Sa soufflerie, actionnée par une paire de pédales, fonctionne à l'intérieur d'un meuble semblable au piano droit. Le premier vrai harmonium fut construit à Paris en 1840 par Alexandre François Debain. Les modèles les plus perfectionnés couvraient cinq octaves et disposaient de plus de douze registres de 16, 8 ou 4 pieds. Ordinairement, le clavier était divisé en deux parties indépendantes, permettant une registration différente sur chacune d'elles. Parfois les harmoniums possédaient deux claviers, un pédalier et, pour la galerie, des tuyaux factices en « montre ». L'harmonium a rendu d'immenses services, pendant tout un siècle, pour accompagner les offices religieux dans les paroisses pauvres dépourvues d'orgues. Ce fut aussi, en province surtout, un instrument de salon. Quelques compositeurs ont essayé de le mettre en valeur (Camille Saint-Saëns) et une quantité d'œuvres ont été transcrites pour l'harmonium.