harmoniques

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Sons concomitants qui accompagnent l'émission d'un son, dit son fondamental.

Ils forment une série d'harmoniques supérieurs naturels dont les fréquences sont des multiples entiers ­ 2n, 3n, etc. ­ de la fréquence n du son fondamental.

Le 2e harmonique, ou son 2, sonne à l'octave supérieure du son fondamental ; le nombre de vibrations dans un temps donné en est deux fois plus grand. Le 3e harmonique, ou son 3, sonne à la douzième juste du son fondamental ; le nombre de variations en est trois fois plus grand ; etc. Les partiels d'une corde ne correspondent exactement aux harmoniques du son fondamental que si la corde est très tendue et d'une rigidité très faible, comme dans le cas des cordes en boyau. D'après la théorie de Helmholtz, le timbre des instruments et des voix résulte de la présence des harmoniques et de la diversité de leur intensité. Les harmoniques concomitants ont été découverts par le père Marin Mersenne.

Série des harmoniques naturels du son ut1 (les notes entre parenthèses sont très approximatives).

La fréquence d'un son étant inversement proportionnelle à sa longueur d'onde, on peut former une autre série ­ inverse de la précédente ­ basée sur les longueurs d'onde : c'est la série des harmoniques inférieurs. Le son 2 est produit par une corde ou par un tuyau deux fois plus long que le son 1 ; le son 3 est produit par une corde ou par un tuyau trois fois plus long, etc.

Série des harmoniques inférieurs :

Dans les instruments à cordes, comme le violon, on peut produire des sons harmoniques en effleurant la corde en certains points. On distingue les sons harmoniques naturels et les sons harmoniques artificiels. Pour les premiers, c'est la corde à vide qui donne le son fondamental ; le doigt effleure alors la corde à la moitié, au tiers, au quart, etc., de sa longueur, afin de produire les harmoniques 2, 3, 4, etc. Pour les seconds, le son fondamental est produit par l'index, qui appuie sur la corde tandis qu'un autre doigt effleure la corde, à intervalle de quarte pour obtenir le son 4 (double octave du son fondamental) ou à intervalle de quinte pour obtenir le son 5. On peut écrire le son effleuré en note losangée :

ou écrire directement l'harmonique à sa hauteur réelle, avec un o :