grave

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

1. Dans l'échelonnement de hauteur des sons, ou dans la comparaison de hauteur entre plusieurs sons, mot désignant les sons les plus « bas », c'est-à-dire ceux dont la fréquence est la plus faible. Le terme est une translittération maladroite du latin gravis, qui traduisait exactement le grec barys (« lourd ») opposé à oxys (« aigu »), qui a été conservé.

2. Dans l'échelonnement des tempos, le grave correspond à peu près au largo, mais en y adjoignant souvent l'idée d'un caractère soit recueilli, soit solennel, non exempt d'une certaine lourdeur. On le trouve souvent à l'époque classique, dans le premier mouvement des ouvertures françaises, ou plus tard dans l'introduction lente des premiers mouvements de sonate ou de symphonie.

3. Par dérivation du sens précédent, les morceaux présentant le caractère ci-dessus sont parfois, eux-mêmes, désignés sous ce terme, qui, entre autres, s'applique de préférence aux introductions solennelles dites encore « entrées » (en ital. intrada).