devise

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Phrase, souvent à double sens, ou présentant un aspect de devinette, que les contrapuntistes, du xive siècle à J.-S. Bach, adjoignaient volontiers à des canons énigmatiques (→ ÉNIGME) ou à des voix de polyphonie (le plus souvent teneurs écrites elles-mêmes en rébus, et qui suggéraient la solution à ceux qui parvenaient à les comprendre).

L'une des plus anciennes devises connues est le texte du rondeau de G. de Machaut, Ma fin est mon commencement. Les devises de l'Offrande musicale de Bach sont restées célèbres ; par exemple : Notulis crescentibus crescat fortuna regis (« tandis qu'augmentent les notes, que croisse la fortune du roi ») est à la fois une dédicace courtisane et une indication technique suggérant une résolution de canon par augmentation.