anche

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Languette fine et élastique en bois (roseau) ou en métal (laiton), qui est introduite dans l'embouchure des instruments à vent. (Cette languette peut encore être en argent [Chine, Japon] ou en paille [Soudan, Égypte].) L'anche entre en vibration grâce au souffle du joueur ou à l'air d'un soufflet, et communique cette vibration à la colonne d'air contenue dans le tube de l'instrument.

Il y a trois sortes d'anches : l'anche simple, qui ne comporte qu'une seule languette (ex. : clarinette, saxophone) ; l'anche double, qui comporte deux languettes superposées (ex. : hautbois, basson) ; et l'anche libre, qui vibre en avant et en arrière à l'entrée d'une ouverture qu'elle ferme momentanément au passage de l'air (ex. : tuyaux d'orgue).

À l'orgue, toute une famille de jeux est dite « jeux d'anches » ou « jeux à anche ». Le son est émis par une languette (dont la longueur est ajustable pour l'accordage au moyen d'une tige, la rasette) battant sur une gouttière métallique, l'anche proprement dite. Le tuyau sert de résonateur aux vibrations émises par la languette ; son diamètre, sa forme et sa longueur déterminent le timbre et la puissance du son.

Les grands tuyaux coniques donnent le plus grand éclat : ce sont les jeux du type trompette ou du type chalumeau (s'ils sont de taille étroite).

Les tuyaux à corps raccourci et à résonateur fournissent à la famille des anches les jeux de régale, de ranquette, de douçaine, de clarinette et, principalement, de cromorne et de voix humaine.