allemande

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Danse d'origine allemande, de tempo modéré, de rythme binaire, qui apparaît au début du xvie siècle (Danceries de C. Gervaise).

En Angleterre, on la rencontre sous les appellations alman ou almayne dans des titres qui comportent souvent aussi ce qui est probablement une dédicace (Dowland : Sir John Smith's Almayne). L'allemanda se développe également en Italie. À partir du xviie siècle, l'allemande remplace la pavane et trouve sa place au début de la suite classique. Sa forme est généralement en deux parties avec reprises, sa mesure est toujours binaire et elle commence par une anacrouse.

Le schéma tonal en est le suivant : tonique/dominante dominante/tonique. C'est dans cette forme que J.-S. Bach fait souvent appel à l'allemande dans ses Suites et Partitas, où il utilise surtout le style français très contrapuntique et formel. Au xixe siècle, l'expression « à l'allemande » devient synonyme de « danse allemande », c'est-à-dire d'un rythme à 3/4 ou 3/2 ; l'allemande se rapproche alors du Ländler ou de la valse (Beethoven, Schubert).