William Schuman
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».
Compositeur américain (New York 1910 – id. 1992).
Élève de l'université Columbia, il a fait ses premiers pas dans le jazz et la variété, avant de rencontrer Roy Harris (qui attira sur lui l'attention de Copland et de Koussevitski) et de poursuivre avec lui des études sérieuses à la Juilliard School. En 1939, Koussevitski dirigea son American Festival Overture, puis créa la Symphonie no 3 (1941), A Free Song, cantate d'après Walt Whitman (1942-43), qui valut au compositeur le prix Pulitzer, et la Symphonie pour cordes (symphonie no 5, 1943). William Schuman enseigna au Sarah Lawrence College (1935-1945), et fut nommé, en 1945, président de la Juilliard School (il fut ainsi à l'origine de la formation du quatuor à cordes du même nom). Dans l'intervalle, il avait été quelques mois directeur de publications aux éditions Schirmer. De 1962 à 1969, il fut président du Lincoln Center de New York. Sa musique est surtout orchestrale, et de cette production se détachent 10 symphonies, dont les deux premières (1935-36 et 1937) retirées par l'auteur. Douze années séparent la 6e (1948) de la 7e (1960). La 9e, dite Le Fosse ardeatine, date de 1968, et la 10e, dite American Muse, de 1976. Dans un style éclectique, il a composé également de la musique de chambre et des œuvres vocales, ainsi que quelques partitions pour la scène, dont les ballets Undertow (1965), Judith (1949-1950) et The Witch of Endor (1965), et l'opéra The Mighty Casey (1951-1953 ; rév. cantate 1976).